Compte rendu d'Odile R.
La journée familiale du lundi de Pentecôte, 20 mai 2013
à Bédarieux, concoctée par Irène et les
amis, a été pleine de bons moments.
Le programme préparé avec
l’équipe d’OrPhé et localement Philippe, de l’Association
des amis des trois orgues de Bédarieux, a été agréable, instructif pour
les curieux"gourmands " de ces instruments si divers et tous
mélodieux.
Accueillis au temple vers 10 h par Mr Paul Rodier, organiste et professeur d'orgue à Bédarieux, avec café
et croissants, ainsi qu'une petite présentation de
l’association. A disposition, quelques
plaquettes très bien faites, décrivant les trois orgues, patrimoine précieux de Bédarieux et le programme de musique de l’année 2013 (de
janvier à décembre).
Nous sommes allés au premier
rendez-vous à l’église St Alexandre. L’orgue, de facture
Théodore Puget (1850-60) a été restauré et agrandi par son fils en 1936.
Le buffet de style néo-gothique à deux corps avec
« faux positif » de dos, comporte deux
claviers, 19 jeux et un pédalier à l’allemande de 30 notes.
le Sommier est en chêne, à gravure et registre coulissant.
La tuyauterie est d’origine et de 1ère
qualité, la soufflerie, ventilateur et réservoir d’air sont dans le
soubassement. Le son essayé par des organistes est agréable et mélodieux, mais
nous ne nous attardons pas, car la visite
suivante est pour l’orgue du temple. Il fut installé par Théodore
Puget en 1864 c’est un des plus anciens et rares orgues dans l’Hérault, de
l’époque de Dom Bedos( du XVIIIe S).
Il a conservé 90% de
son matériel d’origine. Sa provenance semble
être de l’abbaye de Valmagne qui possédait un orgue construit par
Guillaume Monturus en 1779.
Il a été classé monument historique et restauré en 1986-87.
Buffet recomposé avec des éléments de diverses
provenances.
Sommier d’origine en chêne à gravure et registres
coulissants.
Tuyauterie du XVIII e S de belle facture, entièrement
restaurée.
La console a un seul clavier de 53 notes (caractéristique
de Montorus, seul facteur du XVIIIéme à pratiquer cette étendue dans le midi)
et 8 jeux.
Le pédalier de 18 notes est à la française, la
différence est dans la position des notes.
La soufflerie nous a tous épatés, manœuvrable à la main ou
électrique. Les enfants d’Elisabeth ont manœuvré les bras des deux soufflets
cunéiformes anciens, alimentant l’orgue en air par des conduits de bois.
D’autres actionneurs « musclés » ont
« pompé », mais quand le mouvement ralentissait la musique
pâtissait un peu…Malgré sa simplicité apparente la qualité de la musique est
égale aux autres orgues.
Nous avons rejoint la cave du viticulteur bio pour
l’apéritif musical dans la cour où il avait prévu les tables et chaises pour
notre pause repas
Le propriétaire exploitant nous a expliqué sa façon d’élever
ses vins, fruit de ses expériences au cours de ses voyages dans le monde. Son
site web est : pelissols.com
Gabrielle
et ses amis nous ont charmé de leur
musique.
Suite à la dégustation de vins blancs, rosé et rouge une
belle et bonne paëlla fut partagée avec
salades et desserts.
A 15 heures, dans l’église St Louis, monsieur
Jean Pallier, de St Pons de Thomières a
donné une conférence sur « l’orgue à travers les âges » durant une
heure. Nous n’avons pas vu passer le temps tant le sujet était passionnant,
bien documenté, commenté et expliqué.
Ici l’orgue est un des premiers
construit par Aristide Cavaillé-coll en 1843 pour l’église St Jérôme de
Toulouse. Il fut vendu à la paroisse St Louis de Bédarieux et remonté en 1877
par le facteur d’orgue Baptiste Puget. Il est classé monument historique en
2000 et restauré complètement en 2004.
Buffet à un seul corps, la façade
comprend au total 39 tuyaux. La console, face au chœur, a deux claviers manuels
de 54 notes et 19 jeux. Un pédalier à « l’allemande » de 18
notes.
A 16 heures jeu récréatif par Jean Luc, de mots et images
détournées : pour reconnaître les
différents éléments indispensables composant
un orgue.
Afin de clôturer joyeusement cette journée , « la
compagnie des Euménides » a joué et improvisé plusieurs scènes devant un
public de bédariciens qui se joints à nous, attirés par l’affichage. Le spectacle fut initié par les personnages
mythiques « Orphée (et Euridice…) avec « l’organiste » et le
facteur d’orgue si vieux qu’il n’est pas monté à la tribune et a donné son avis
« à l’oreille « (accompagné de loin par des musiciens).
Il y a eu l’organiste titulaire
(près de la retraite) qui avait du mal à prêter l’instrument à une plus jeune
qu’elle…puis le cours donné à un élève et enfin l’invitée d’honneur , la célébrissime cantatrice Barbarella Cimento interviewée par le
présentateur Thierry Micalet. Elle nous a ensuite régalés de ses prestations
vocales (qui se voulaient humoristiques mais qui étaient réellement de qualité).
La musique était aussi de la partie pour le plaisir de
tous, les costumes et grimages à la
hauteur du spectacle. Le public a applaudi chaleureusement ces intermèdes
humoristiques.
Avant de repartir, chacun de son
côté, nous avons goûté avec les boissons et gâteaux restés de midi.
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Ces demoiselles vous le raconteront peut être un jour
en tous cas, on a bien ri et le public aussi