Journée du 6
octobre relatée par Simone.
Cette journée débuta par la réunion de
rentrée présidée par Irène qui présenta le programme de l’année 2013/14 avec
notamment des sorties à Perpignan, à la côte basque et le grand voyage (10/12
jours ) en Alsace après le 15 août. Irène rappela les différents tarifs :
cotisation , frais d’électricité, cours.
Deux nouveautés : le fonctionnement par
année scolaire, et l’instauration d’un
règlement.
Ambiance tout à fait sympathique, décontractée
et chaleureuse envers les nouveaux inscrits à Orphé qui se poursuivit
naturellement pendant l’apéritif dînatoire « copieux » soigneusement
et délicieusement préparé par Irène et plusieurs « orphéistes »
(Est-ce ainsi qu’on les appelle ?)
Tout le monde était donc prêt pour
Lunel
J’ai regretté que tellement absorbé par la
tâche, Louis Robilliard ait parfois oublié de brancher ou de prendre le
micro : seuls les exécutants pouvaient alors profiter des conseils.
Après l’andante de la 1ère
symphonie de L.Vierne et les recommandations de jouer avec tendresse cette
musique plus chantante, moins rigide que celle de Widor, ce fut le prélude en
sol majeur de J.S.Bach, les remarques sur l’abondance d’arpèges en sol M mais
les variantes dans l’accentuation : 2ème temps puis 1er temps
dans la progression harmonique.
De la 6ème symphonie de Widor qui
m’est apparue très difficile, et jouée avec beaucoup d’assurance, j’ai retenu
l’insistance sur le staccato constant qui rend l’exécution de la pièce encore
plus difficile !
Une place un peu à part que celle de
l’invention de J.S.Bach jouée par un tout jeune musicien. Louis Robilliard
préfère laisser à l’orgue les œuvres pour orgue, et au piano les autres :
clavecin bien tempéré, inventions…Le répertoire est riche et les organistes
peuvent y trouver ce qui leur convient.
Un mariage interrompit la classe… il était
16h30 : l’heure du goûter ! qui permit de découvrir un magnifique
petit orgue à tuyaux dans le salon de celui qui nous accueillit : ambiance
très amicale, un Maître qui s’y sentait tout à fait à l’aise et qui félicita le
groupe car il n’en était pas partout ainsi.
Retour à l’église pour la fin
de Widor, puis le 6ème choral et fugue sur le pater noster de
Mendelssohn et l’insistance sur le legato des romantiques
Irène passa alors de professeur à élève avec
le premier mouvement de la 1ère sonate de Guilmant et put elle-même
apprécier les petits détails d’interprétation en rapport avec le style héroïque
époque Napoléon III.
J’ajouterai le rappel donné de conseils
fondamentaux que nous oublions régulièrement : travailler lentement, ne
pas chercher la vitesse…Prendre son temps, donner son temps aux notes
d’exprimer ce qu’elles doivent exprimer. Travailler main par main et pédalier
seul…Bien étudier intellectuellement la partition : S.CS, les harmonies,
l’enchaînement des phrases musicales. Ne pas faire de grands gestes = ne pas
éloigner les mains du clavier, ne pas éloigner non plus les pieds (on ne sait
souvent pas qu’en faire quand ils n’ont pas à jouer !), éviter d’appuyer
les mains sur le banc pendant un trait au pédalier seul, de façon à pouvoir
ensuite poser les mains sur la note juste. Remettre dans leur contexte
historique les compositeurs pour mieux faire sentir leurs caractéristiques.
Je me dois d’ajouter un commentaire sur ce
qui suivit cette master class puisque je fis partie de ceux qui restèrent
auprès du maître pour sa mise au point des registrations des morceaux du
concert du lendemain. Un véritable régal ! je pus ainsi avoir un
avant-goût de la prestation du dimanche…un Bach à m’en faire pleurer, et puis
toujours ces mains tellement belles sur le clavier, et le soin scrupuleux avec
lequel le concertiste teste puis choisit les jeux les mieux adaptés à l’œuvre à
jouer.
J’étais simplement spectatrice et auditrice heureuse…mais je comprends
l’angoisse des intervenantes chargées de
mettre les jeux et de tourner les pages, à la double croche près…et l’effort
d’attention et la patience demandés encore après cette longue journée à Irène
qui déchiffra bon nombre de passages de chacune des œuvres du concert avec une
dextérité qui suscita l’admiration de Louis Robilliard lui-même.
Merci encore à vous tous et à Irène plus
particulièrement qui insista pour me faire venir à cette master class. Je fais
partie maintenant d’Orphé, je ne manquerai pas de venir à certaines
manifestations quand cela me sera possible.
Fantastique week end même si je n’ai pas pu
assister au concert de dimanche.
Fait à Tassin le
7/10/2013.