mardi 8 octobre 2013

La journée du 5 octobre 2013 - par Simone M.

                                   Journée du 6 octobre relatée par Simone.

Cette journée débuta par la réunion de rentrée présidée par Irène qui présenta le programme de l’année 2013/14 avec notamment des sorties à Perpignan, à la côte basque et le grand voyage (10/12 jours ) en Alsace après le 15 août. Irène rappela les différents tarifs : cotisation , frais d’électricité, cours.

Deux nouveautés : le fonctionnement par année scolaire, et  l’instauration d’un règlement.
Ambiance tout à fait sympathique, décontractée et chaleureuse envers les nouveaux inscrits à Orphé qui se poursuivit naturellement pendant l’apéritif dînatoire « copieux » soigneusement et délicieusement préparé par Irène et plusieurs « orphéistes » (Est-ce ainsi qu’on les appelle ?) 

Tout le monde était donc prêt pour Lunel 
et la Master-class de Louis Robilliard. 


Il s’agissait pour moi d’une « première » : je ne savais pas ce qu’était une master-class. Ce fut une découverte éblouissante. J’étais dans l’église, regardant ou plutôt dévorant des yeux (et des oreilles) l’écran, les interprètes, et le maître qui ne négligea personne consacrant un temps égal à chaque interprète, prodiguant maints  conseils théoriques immédiatement mis en pratique. Louis Robilliard n’a vraiment pas été avare de son temps et la retransmission sur grand écran (idée géniale) nous a permis de savourer l’élégance de son jeu, la beauté de ses mains en action ; on pouvait suivre de près les différents effets produits par son toucher (le temps passé sur les notes, le legato ou staccato et non la force de la frappe comme au piano).

J’ai regretté que tellement absorbé par la tâche, Louis Robilliard ait parfois oublié de brancher ou de prendre le micro : seuls les exécutants pouvaient alors profiter des conseils.
Après l’andante de la 1ère symphonie de L.Vierne et les recommandations de jouer avec tendresse cette musique plus chantante, moins rigide que celle de Widor, ce fut le prélude en sol majeur de J.S.Bach, les remarques sur l’abondance d’arpèges en sol M mais les variantes dans l’accentuation : 2ème temps puis 1er temps dans la progression harmonique.
De la 6ème symphonie de Widor qui m’est apparue très difficile, et jouée avec beaucoup d’assurance, j’ai retenu l’insistance sur le staccato constant qui rend l’exécution de la pièce encore plus difficile ! 
Une place un peu à part que celle de l’invention de J.S.Bach jouée par un tout jeune musicien. Louis Robilliard préfère laisser à l’orgue les œuvres pour orgue, et au piano les autres : clavecin bien tempéré, inventions…Le répertoire est riche et les organistes peuvent y trouver ce qui leur convient.

Un mariage interrompit la classe… il était 16h30 : l’heure du goûter ! qui permit de découvrir un magnifique petit orgue à tuyaux dans le salon de celui qui nous accueillit : ambiance très amicale, un Maître qui s’y sentait tout à fait à l’aise et qui félicita le groupe car il n’en était pas partout ainsi. 
 












Retour à l’église pour la fin de Widor, puis le 6ème choral et fugue sur le pater noster de Mendelssohn et l’insistance sur le legato des romantiques
Irène passa alors de professeur à élève avec le premier mouvement de la 1ère sonate de Guilmant et put elle-même apprécier les petits détails d’interprétation en rapport avec le style héroïque époque Napoléon III.
J’ajouterai le rappel donné de conseils fondamentaux que nous oublions régulièrement : travailler lentement, ne pas chercher la vitesse…Prendre son temps, donner son temps aux notes d’exprimer ce qu’elles doivent exprimer. Travailler main par main et pédalier seul…Bien étudier intellectuellement la partition : S.CS, les harmonies, l’enchaînement des phrases musicales. Ne pas faire de grands gestes = ne pas éloigner les mains du clavier, ne pas éloigner non plus les pieds (on ne sait souvent pas qu’en faire quand ils n’ont pas à jouer !), éviter d’appuyer les mains sur le banc pendant un trait au pédalier seul, de façon à pouvoir ensuite poser les mains sur la note juste. Remettre dans leur contexte historique les compositeurs pour mieux faire sentir leurs caractéristiques.  

Je me dois d’ajouter un commentaire sur ce qui suivit cette master class puisque je fis partie de ceux qui restèrent auprès du maître pour sa mise au point des registrations des morceaux du concert du lendemain. Un véritable régal ! je pus ainsi avoir un avant-goût de la prestation du dimanche…un Bach à m’en faire pleurer, et puis toujours ces mains tellement belles sur le clavier, et le soin scrupuleux avec lequel le concertiste teste puis choisit les jeux les mieux adaptés à l’œuvre à jouer.

J’étais simplement spectatrice et auditrice heureuse…mais je comprends l’angoisse des  intervenantes chargées de mettre les jeux et de tourner les pages, à la double croche près…et l’effort d’attention et la patience demandés encore après cette longue journée à Irène qui déchiffra bon nombre de passages de chacune des œuvres du concert avec une dextérité qui suscita l’admiration de Louis Robilliard lui-même.
Merci encore à vous tous et à Irène plus particulièrement qui insista pour me faire venir à cette master class. Je fais partie maintenant d’Orphé, je ne manquerai pas de venir à certaines manifestations quand cela me sera possible.
Fantastique week end même si je n’ai pas pu assister au concert de dimanche.

                                                                 Fait à Tassin le 7/10/2013.